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Le VALTOM, Syndicat pour la valorisation et le traitement des déchets ménagers et assimilés

L’entretien du jardin pour un particulier génère en moyenne 160 kg de déchets verts par personne et par an.

Que ce soit les déchets verts des collectivités ou des jardins des ménages, nous devons considérer cette matière organique comme une véritable ressource agronomique locale, précieuse pour une gestion plus durable de nos espaces de vie, et non plus comme de simples déchets.

1. Je limite ma production de déchets verts

Les déchets verts ménagers sont les déchets issus de l’entretien des jardins des ménages mais également des parcs et espaces verts des collectivités territoriales (feuilles mortes, déchets d’entretien de massifs ou issus de la tonte des pelouses, taille des haies et d’arbustes, d’élagages…). Avant de chercher à les valoriser, il est possible, dans un premier temps, de réduire leur production grâce à des méthodes simples et peu onéreuses

Quelques données

L’entretien du jardin pour un particulier génère en moyenne 160 kg de déchets verts par personne et par an.

Quels intérêts à réduire et valoriser ses déchets verts ?

Moins de trajets en déchèterie. Moins d’entretien quotidien et plus de temps pour profiter de son jardin. Moins d’eau pour l’arrosage. Moins d’achats (transformation des déchets en matériaux nobles). Un jardin et un sol plus vivants et donc en meilleure santé.

En utilisant vos propres déchets de jardin : vous réduisez les coûts d’élimination des ordures ménagères ou des déchets verts traités en déchèteries, vous leur donnez une seconde vie, vous participez concrètement au développement durable de votre territoire.

Retrouver des conseils pour réduire sa production de déchets verts et les valoriser dans son jardin

2. Je dis Non au brûlage des déchets verts !

Quelques données

L’entretien du jardin pour un particulier génère en moyenne 160 kg de déchets verts par personne et par an. Pour s’en débarrasser, 9 % des foyers les brûlent, ce qui représente près d’un million de tonnes par an, bien que cette pratique soit interdite depuis de nombreuses années et dangereuse.

Que dit la loi ?

Dans le Puy-de-Dôme, l’arrêté préfectoral du 2 juillet 2012 précise l’interdiction permanente du brûlage à l’air libre ou à l’aide d’incinérateurs individuels des déchets végétaux et non végétaux des particuliers.

Cette pratique est passible d’une contravention de 450 euros. Des arrêtés spécifiques sont pris par département pour réglementer les différentes modalités, en distinguant en général le cas des déchets verts ménagers et assimilés de celui des activités agricoles et forestières.

> Non au brûlage flyer à télécharger

 

Les impacts d’une telle pratique

Le brûlage peut engendrer de nombreuses conséquences :

  • Des risques d’incendie : selon les saisons, associé à des périodes de sécheresse, le brûlage des déchets verts est à l’origine de nombreux départs de feu qui nécessitent l’intervention de sapeurs-pompiers
  • Des troubles du voisinage : un feu de déchets verts nuit au voisinage plus ou moins éloigné (en fonction des conditions météorologiques) par les fumées et les odeurs produites.
  • Une dégradation de la qualité de l’air : Les fumées produites participent à la pollution de l’air. Cette mauvaise combustion, d’autant plus que les végétaux sont encore humides, entraîne la production de particules fines dans l’air transportant des composés cancérigènes. En outre, la toxicité des substances émises peut être accrue quand sont associés d’autres déchets comme des plastiques ou des bois traités.
    A titre indicatif, au niveau des rejets polluants, 50 kg de déchets verts brulés équivaut à 13 000 km parcourus avec un véhicule diesel récent.
  • Du gaspillage : les déchets verts constituent une véritable ressource valorisable. De la matière organique pour enrichir les sols, du paillage pour réduire l’arrosage… Une richesse qui part en fumée !

3. Je pratique le paillage

Des alternatives simples au brûlage existent pour transformer ses déchets verts en ressource, parmi elles l’utilisation de ses déchets de jardin en paillage.

Le paillage est une technique qui consiste à couvrir le sol à l’aide de matériaux organiques ou minéraux. Ces ressources peuvent être issues du jardin : c’est un moyen de valoriser tontes de gazon, foin, feuilles mortes ou broyat de branches !

Quels sont les intérêts de cette pratique ?

  • Maintenir l’humidité du sol
  • Limiter le développement de la végétation non désirée et ainsi réduire le désherbage
  • Enrichir le sol en matière organique et éléments nutritifs en se décomposant
  • Protéger le sol : évite le tassement et le lessivage
  • Protéger la vie du sol : conditions climatiques moins extrêmes dans les premiers centimètres de sol (où se concentre la majorité de la vie du sol)
  • Valoriser localement les déchets verts
  • Gagner du temps ! Le paillage réduit le temps de travail du jardinier : moins d’arrosage, moins de désherbage… 1 h de paillage économiserait 8 à 10 h de travail au jardin !

Retrouvez tous les conseils sur le paillage sur notre Guide déchets verts pour les particuliers

4. Je gère mes tontes de jardin

En pratiquant la tonte et la taille raisonnées, vous réduisez votre production de déchets verts: un gazon tondu plus haut nécessite d’être tondu moins souvent et produit moins de résidus de tontes ! En effet, moins « stressé » par les tontes, il développe davantage ses racines (et moins ses feuilles !). Cette pratique améliore aussi la nutrition du gazon, sa résistance à la sécheresse ainsi que la qualité du couvert végétal (plus dense et homogène).

Je peux également réduire mes tontes et déchets verts en utilisant des espèces végétales plus rustiques et à pousse lente. En effet, les espèces utilisées pour l’engazonnement n’ont pas toutes les mêmes propriétés : certaines sont moins gourmandes en eau ou en éléments nutritifs et sont à croissance plus lente (tout en étant adaptées au climat local). Les tontes seront alors réduites (comparé à un gazon issu de mélange «classique») et leurs volumes plus faibles.

 

Retrouvez tous les conseils pour limiter ses déchets de tonte sur notre Guide déchets verts pour les particuliers

5. J’utilise mes feuilles mortes

Naturellement présentes dans les forêts, les feuilles mortes constituent, en se dégradant, une source naturelle d’éléments minéraux essentiels aux plantes. Au jardin, elles peuvent, si le site le permet, être laissées sur place pour se décomposer doucement.

 

Comment les utiliser ?

Les feuilles mortes peuvent être utilisées directement sur le site de ramassage ou à proximité, pour qu’elles se décomposent doucement aux pieds des arbres, dans les massifs arbustifs, aux pieds des haies, au potager… Ce « paillage » permettra de maintenir un couvert sur le sol évitant l’érosion et la pousse des herbes indésirables, limitant les arrosages, favorisant la vie macro et microbienne et la biodiversité. Elles peuvent également être disposées en tas pour fabriquer un « terreau de feuilles ». Cette technique de compostage « simplifié » reproduit le processus qui se déroule de manière naturelle dans la forêt : une fabrication d’humus à partir des feuilles des arbres.

Retrouvez tous les conseils pour faire de ses feuilles mortes une ressource sur notre Guide déchets verts pour les particuliers

6. Je valorise les résidus de tailles

La taille douce ou raisonnée des arbustes consiste à supprimer les parties mortes ou malades et maîtriser le gabarit du végétal. En fonction des périodes et des modes de floraison, une taille particulière peut s’appliquer à certains arbustes afin de favoriser une floraison plus importante et une vigueur accrue.

Contrairement à une taille mécanique (au taille-haie par exemple), la taille douce ne nécessite pas, en principe, d’outils thermiques : scie d’élagueur, cisaille et sécateur sont suffisants.

Retrouvez tous les conseils pour mieux valoriser ses résidus de taille sur notre Guide déchets verts pour les particuliers

7. J’utilise mon compost

Utilisation du compost (maturité en surface, en amendement, amélioration des sols, besoin en compost…)

Le compostage est un processus biologique qui a pour objectif de décomposer les déchets organiques et de les transformer en une matière noble et stable, qui ressemble à du terreau : le compost. Processus naturel, le compostage est réalisé par des bactéries, champignons, vers, cloportes et autres insectes, présents naturellement dans le sol. L’apport de compost aura pour bénéfices d’améliorer la structure du sol et de délivrer, au fil du temps, des éléments nutritifs assimilables par les plantes.

Vous aussi, mettez-vous au compostage ! Rendez-vous sur Module de commande de composteur (valtom63.fr), pour commander un composteur pour votre jardin.

Vous habitez en immeuble ou en centre-bourg et vous n’avez pas de jardin ? Des solutions de compostage en pied d’immeuble ou de quartier existent également. > Contactez nos maitres-composteurs (formulaire de contact)  

Le compostage vous intéresse ? Retrouvez nos ressources en ligne :

8. Je favorise la biodiversité

Construire des abris pour la faune utile au jardin est une façon de valoriser certains « déchets verts » ! Pour bénéficier de la présence des « auxiliaires du jardin », il est indispensable de leur proposer le gîte et le couvert, c’est-à-dire un abri et de quoi s’alimenter tout au long de l’année. Les auxiliaires du jardin sont les alliés naturels du jardinier : ils participent à la santé des plantes cultivées et leur présence est indispensable pour jardiner au naturel.

Les « missions » des auxiliaires de jardin :

  • les décomposeurs : ils recyclent la matière organique du sol pour fabriquer des éléments minéraux nécessaires aux plantes (cloportes, cétoines, lombrics, mille-pattes…)
  • les pollinisateurs : ils permettent la reproduction des plantes du jardin (abeilles, bourdons, syrphes, papillons…)
  • les prédateurs : ils se nourrissent d’autres organismes et notamment d’organismes indésirables pour le jardinier (coccinelles, araignées, larves de syrphes, de chrysopes, oiseaux, hérissons, reptiles, batraciens, chauve-souris…)
  • les parasitoïdes : ils se développent aux dépens d’un hôte et provoquent sa mort ( petites guêpes ou mouches)

Retrouvez tous les conseils pour favoriser la biodiversité dans son jardin sur notre Guide déchets verts pour les particuliers